Newslether #11
Un point sur le réseau Ethereum. Ses évolutions, son écosystème et aussi les ratés de ses utilisateurs.
Bienvenue sur Newslether, une newsletter qui traite d’Ethereum et son écosystème. Vous y retrouverez, un récapitulatif des informations essentielles de l’écosystème Ethereum.
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Zoom sur le réseau 🔗
Ethereum
L’émission d’ETH devient déflationniste : le passage au Proof of Stake couplé au burn de l’EIP 1559 engendre désormais une déflation annuelle de l’ETH de 0,03%.
EIP-5883 - Transfer de jetons par social recovery : permets la récupération de fonds sur une adresse perdue via un consensus social.
Rapport sur la séparation Proposer-Builder : ce nouveau paradigme pose bien des problèmes à Ethereum. Barnabé Monnot nous donne une meilleure compréhension de tous ses aspects.
Résumé des dernières réunions de développeurs durant le PoS Implementer’s Call 97 et le Core Dev Call 149 avec les notes de Christine Kim et Ben Edgington.
Écosystème
Le layer 2 zkSync a lancé l’alpha de son mainnet : en effet, Matter Labs est dans le processus de déploiement de zkSync 2.0 la nouvelle version de son zk-rollup propulsée par leur zkEVM.
MakerDAO s’associe à Coinbase : ainsi 1,6 milliard d’USDC appartenant à MakerDAO seront déposés sur le service Coinbase Prime pour générer un rendement de 1,5% pour le protocole.
Tornado Cash une nouvelle fois accusé par le Trésor américain : en effet l’OFAC accuse désormais le protocole d’avoir participé au financement du programme nucléaire nord-coréen.
La plateforme d’échange FTX s’effondre : suite à une importante crise de liquidités, FTX a implosé. L’affaire se dévoile jour après jour et les cadavres remontent à la surface.
Tribune sur la mise en place de frais pour les bloc builders : ces frais permettraient d’encourager la diversité des acteurs et la lutter contre la censure.
What the fees ! 🔥
Les frais sont le nerf de la guerre sur le réseau Ethereum. Depuis le début de l’année 2020, les frais sur le réseau Ethereum rencontrent une importante volatilité.
Au cours du dernier mois, le coût du gas était en moyenne de 26 Gwei.
Par conséquent, voici les frais moyens en fonction du type d’action réalisée :
Transfert (environ 21 000 gas) ≈ 0,000673 ETH (0,82 $) ;
Swap sur Uniswap (environ 200 000 gas) ≈ 0.005205 ETH (7,82 $).
Ethereum face aux blocs OFAC compliant 🔎
Un peu de contexte
Depuis The Merge, qui a finalisé la transition au Proof of Stake il y a maintenant deux mois, le réseau Ethereum fait face à un problème de taille. En effet, nous sommes témoins d’un important phénomène de censure.
Cette situation a démarré avec les sanctions émises par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) à l’encontre de la plateforme Tornado Cash. Plateforme ayant été accusée d’avoir aidé au blanchiment de fonds, notamment issu de hacks menés par le groupe nord-coréen Lazarus Group.
Des blocs OFAC compliants
Depuis, de nombreux blocs produits sur Ethereum respectent les recommandations de l’OFAC. En pratique, ces recommandations impliquent une censure des transactions ayant un lien avec Tornado Cash. Ainsi, 76% des blocs produits sur Ethereum respectent actuellement ces recommandations. Malheureusement, le chiffre ne cesse d’augmenter.
D’où vient la censure ?
Depuis le passage au Proof of Stake, et face à l’essor du MEV un nouvel acteur a été créé dans le processus de validation des transactions.
Si vous n’êtes pas au fait de ce qu’est le MEV, je vous conseille le thread de @Arthurws14.
Ce nouvel acteur est appelé builder, ou bloc builder. Celui-ci a pour mission de composer des blocs, en optimisant au maximum la MEV.
Les builders envoient par la suite leurs blocs aux relayers, sortes de marketplace des blocs optimisés. C’est sur ces marketplaces que les validateurs iront récupérer les blocs à valider.
En utilisant ces blocs optimisés, les validateurs augmentent leur rendement via les bénéfices issus de la MEV.
Flashbot est l’entreprise catalysant le plus de parts de marchés dans ce domaine. En effet, son relayer représente près de 80% des blocs optimisés validés.
Cependant, comme Flashbot est une entreprise basée aux États-Unis, celle-ci ne relaie que des blocs OFCA compliant pour le pas attirer les foudres du régulateur.
C’est le cas d’autres relayers. Seuls quelques relayers, malheureusement minoritaires, n’appliquent pas les recommandations de l’OFAC.
La lutte s’organise
Évidemment, les développeurs et la communauté ne restent pas sans actions face à ce phénomène. Ainsi, plusieurs pistes ont déjà été envisagées :
L’entreprise Flashbot a annoncé que le code de son relayer allait devenir open-source, ouvrant la voie à plus de concurrence.
Vitalik Buterin a lui aussi proposé plusieurs pistes pour lutter contre cette censure.
Merci de nous avoir lu, on se retrouve le mois prochain pour un nouveau numéro de Newslether !